Marijuana et 'reggae' : l’amour interdit

  • Peter Tosh ou Bob Marley ont défendu, il y a des décennies, la légalisation du cannabis, mais jusqu’à présent, la dépénalisation en Jamaïque n’est pas même amorcée.

Le cannabis est inévitablement liée à un style musical et à un pays : le 'reggae', qui est né en Jamaïque à la fin des années 60. Les représentants du genre, traditionnellement associés au mouvement rasta, ont défendu depuis des dizaines d’années, la légalisation du cannabis.

Le musicien Peter Tosh, l’un des meilleurs artistes de 'reggae' de tous les temps, a été un grand défenseur aussi bien des droits de l’homme que de la régularisation du cannabis, des combats qui en ont fait un activiste reconnu. Ses débuts de soliste remontent à 1976, avec 'Legalize it', une chanson qui allait rapidement se convertir en véritable hymne des amoureux du cannabis. Mais Tosh allait être assassiné en 1987, sans avoir vu l’accomplissement de son rêve.

Bob Marley, le roi du 'reggae', a également été un grand défenseur de la légalisation du cannabis, et d’ailleurs, on a récemment annoncé qu’il sera la nouvelle image d’une marque, Marley Natural, mais au bénéfice d’une entreprise de Seattle.

Cependant, malgré l’engagement de ces artistes, les choses continuent à être très compliquées en Jamaïque. Ces dernières années, certains représentants du 'reggae' ont souffert de poursuites policières, jusqu’à des peines de prison.

Heureusement, l’accomplissement du rêve de tous ces artistes est un peu plus proche. Le cannabis est toujours illégale, mais en septembre de l’année dernière, le Ministère de la Justice a proposé de légiférer pour dépénaliser la possession d’un maximum de deux onces de cannabis, suite à la pression exercée aussi bien par les agriculteurs de l’île que par les médecins et à l’influence des lois votées dans d’autres pays, comme aux États-Unis ou en Uruguay.

La Jamaïque est déjà un fournisseur important de cannabis pour ses voisins des États-Unis et des Caraïbes: on estime qu’il y a plus de 37 mille hectares de cultures de cannabis sur l’île. Si en plus, sa consommation était légale, les bénéfices retomberaient aussi bien sur les habitants que sur le tourisme, puisque le pays représente le parfait cadre naturel et culturel pour fumer du cannabis. Y-a-t-il meilleure idée pour des vacances que de profiter de la consommation de cannabis sur une île paradisiaque, tout en bougeant son corps au rythme du 'reggae'?

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D’après les sources de Billboard et La Vanguardia

14/01/2015

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