Un malade français entreprend une grève de la faim afin d’exiger un médicament basé sur le cannabis médical

  • Laurent Puisais souffre de sclérose en plaques depuis 25 ans. Il était prévu que Sativex, le médicament dérivé du cannabis qui peut soulager ses douleurs, commence à être vendu en France à partir de cette année. Cependant, le manque d’accord entre la compagnie et les autorités françaises sur le prix a retardé sa commercialisation.

Laurent Puisais ne peut pas bouger ses jambes ou ses bras, car il est atteint de sclérose en plaques. Mais le pire, ce sont les douleurs dont il souffre. Un médicament à base de cannabis, Sativex, pourrait soulager les contractures de cet homme de 52 ans qui vit avec la maladie depuis un quart de siècle.

On ne connaît pas encore la date à laquelle Sativex arrivera dans les pharmacies françaises, malgré le fait que ce spray oral est déjà disponible dans 17 pays européens, comme le Royaume-Uni ou l'Espagne. Le laboratoire qui le fabrique, Almirall, ne s'est pas mis d'accord avec les autorités sur le prix du médicament, et des malades, comme Laurent, ne peuvent donc pas améliorer leur vie quotidienne. « Pourquoi refuse-t-on aux personnes atteintes de sclérose en plaques de calmer leurs douleurs? » se demande-t-il.

Épuisé par la situation, Puisais a décidé de commencer une grève de la faim le 13 juillet dernier pour demander que la situation soit résolue le plus tôt possible. Il demande « à ceux qui boycottent Sativex » de lui expliquer « en me regardant dans les yeux (…) pour quelles raisons ils m'interdisent de vivre la vie de chien qui me reste sans souffrir ».

Ce n'est pas la première fois que Laurent décide de se manifester de cette façon. Il est dans un fauteuil roulant depuis dix ans, mais n'a pas cessé de défendre la légalisation du cannabis médicinale.

En 2012, le procureur général lui refusa sa requête concernant le fait de consommer du cannabis thérapeutique afin de soulager ses douleurs. À cette occasion, il décida aussi d'initier une grève de la faim pour protester contre sa situation. Touchée par son histoire, une femme lui a fourni deux aérosols. « C'était miraculeux. J'ai passé deux mois de répit », a-t-il déclaré.

Par son action, Puisais ne prétend pas être l'unique bénéficiaire de Sativex, mais il veut faire connaître sa lutte pour que les traitements à base de cannabis puissent aider les personnes souffrant d'autres pathologies. De plus, il a créé une association, SE-Possible, pour défendre sa cause.

21/07/2015

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