club social cannabis

Comment créer ton propre club social de cannabis sans y laisser la peau

  • Les clubs sociaux de cannabis sont des associations qui s’approvisionnent en cannabis pour le distribuer à ses membres, tous majeurs et dans une sphère privée, réduisant ainsi les risques associés au marché noir ou à la culture indiscriminée.
  • Ces associations, à but non lucratif, apparaissent dans les pays où la consommation de cannabis a été dépénalisée, comme c’est le cas de l’Espagne, pour répondre aux besoins des fumeurs qui peuvent fumer du cannabis, mais qui n’ont pas le droit de le cultiver, ou ces droits sont restreints.
  • Voici les différents éléments nécessaires pour créer un club de cannabis en Espagne et s’en sortir haut la main.
club social cannabis

1. Création et enregistrement

Il faut tout d'abord constituer une Assemblée Constituante avec un minimum de trois membres fondateurs en guise de conseil d'administration : un président, un secrétaire et un trésorier. Les statuts, préalablement rédigés, doivent être approuvés ainsi que le procès-verbal constitutif qui devra être signé et ratifié par tous les membres. Sur celui-ci devra figurer la dénomination ou raison sociale. La plupart des clubs de cannabis en Espagne suivent les statuts du club pionnier Pannagh. Une fois l'assemblée finie, on doit présenter ces documents devant le registre de la Communauté autonome pour rendre officielle l'association. Il est conseillé de rejoindre la Fédération des Associations Cannabiques (FAC) pour légitimer son fonctionnement et contribuer au développement du mouvement associatif au niveau national.

L'Audience Provinciale de Biscaye rend le cannabis saisi à l'Association Pannagh (2007). Photo de Cáñamo

2. Inscription des membres et prévision de la consommation

Pour adhérer, les membres doivent remplir un formulaire de demande d'inscription, payer une cotisation et présenter la Carte d'Identité pour démontrer qu'ils sont majeurs. Ils doivent également se reconnaître consommateurs habituels de cannabis, déclarer la volonté d'appartenir à l'association et ne pas avoir de casier judiciaire en ce qui concerne les délits contre la santé publique. La partie principale de cette inscription est la déclaration de la prévision de consommation. Dedans, le membre doit stipuler la quantité approximative de cannabis qu'il va consommer en un mois. L'ensemble des prévisions de consommation des membres donne à l'association la légitimation nécessaire pour approvisionner ses membres en cannabis.

Distributeur de cannabis dans un CSC in San Sebastien.

3. Production

Dans le but d'éviter le marché noir, l'idéal serait que l'association cultive le cannabis consommé par ses membres. Dans ce cas il faudrait ajuster la production au total des prévisions de consommation. Cependant, beaucoup d'associations n'ont pas les moyens de produire leur propre cannabis, faisant recours alors à l'achat collectif grâce auquel, au nom des membres, le Comité de Direction achète le cannabis à une tierce personne.

L'achat collectif correspond, de même que la production, au total des prévisions de consommation, la prévision maximum de consommation étant limitée à 60 gr / mois / membre. Que le cannabis soit issu d'un auto-approvisionnement ou du marché noir, il faudra toujours communiquer aux membres les prix de production ou d'achat en toute transparence. Le prix final du produit doit également être correctement justifié et détaillé.

Détail des prix de cannabis obtenu à travers un achat collectif dans un CSC de Madrid.

4. Fonctionnement

L'association ne devra ni encourager la consommation de cannabis ni la promouvoir à extérieur de l'association. Elle doit en plus garantir une organisation démocratique dans laquelle, en plus de déléguer des pouvoirs pour faciliter la prise de décisions, on puisse garantir les mécanismes nécessaires pour que ses membres y participent. 

Comme dans n'importe quelle association, certains membres s'engagent plus que d'autres, mais on doit toujours tenir tout le monde informé sur les assemblées et les changements. Au fur et à mesure que l'association grandit, il faut attribuer des postes aux personnes qui s'occupent du bon fonctionnement du club, dans la production, l'administration, la comptabilité, la gestion...

Les membres qui travaillent dans l'association doivent avoir un contrat de travail, un salaire négocié, etc. Comme dans n'importe quelle autre boîte. C'est souvent l'une des principales négligences que commettent les associations qui démarrent : ne pas déclarer les travailleurs et leurs salaires. Il faut faire très attention à ces aspects normatifs et liés au travail car ils peuvent faire échouer tout le travail réalisé précédemment pour monter le club social de cannabis.

Source info: FAC et ENCOD.

19/03/2014

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