L’Équateur pourrait être la prochaine étape de la dépénalisation en Amérique latine

  • Le Congrès va débattre sur un projet de loi, appuyé par le parti de Rafael Correa, pour la dépénalisation du cannabis dans le pays, ce qui pourrait ouvrir les portes à sa légalisation. Le président de la Commission du Droit à la Santé, Carlos Velasco, plaide afin de changer l'approche de la répression en prévention de la consommation.

L'Équateur étudie actuellement la possible dépénalisation de la consommation de substances jusqu'à présent illégales dans le pays, telles que la cocaïne et le cannabis, selon la publication du Global Post. Un projet de loi soutenu par le parti au pouvoir, Alianza País, qui cherche à promouvoir une autre approche pour les combattre.

Il y a quelques mois, Rafael Correa, le président de l'Équateur, s'était déjà prononcé en faveur de la légalisation « partielle » de la consommation. « [L'Amérique latine], même si elle n'a pas la même position sur la légalisation des drogues, a perdu la peur en discutant de cette alternative face à la lutte frontale contre le narcotrafic », a-t-il déclaré il y a quelques mois.

Désormais, Carlos Velasco, qui préside la Commission du Droit à la Santé, a publié sur sa page Facebook les détails du projet de loi. « Traiter le phénomène des drogues de manière répressive comme cela se faisait dans les années 80 et 90, où la prison était la seule destination du consommateur de drogues, est absurde », a expliqué Velasco.

"Pour cette raison, une nouvelle approche du traitement de ce phénomène est nécessaire, avec des mécanismes afin d'établir un système de prévention intégral de l'usage des drogues allant de la phase éducative jusqu'à la réhabilitation et la réinsertion. La répression, le mauvais traitement, le déclassement, la prison ne sont pas la solution pour arrêter de consommer », a ajouté Velasco. 

Des déclarations qui laissent entrevoir une possible loi visant à fournir des services de traitement et de réhabilitation pour les toxicomanes, semblable à cette que le Portugal a mis en œuvre en 2011 pour dépénaliser la consommation. Bien évidemment, Ramiro Aguilar, un député indépendant, a durement critiqué le projet de loi, qu'il a qualifié de « peu élaboré ».

L'Équateur suivrait ainsi les traces de l'Uruguay, où la consommation du cannabis a non seulement été dépénalisée, mais a en plus été légalisée aux fins thérapeutiques et également récréatives.

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